Paru en mai dernier aux éditions Spiritualités Occidentales, cet ouvrage, signé Athénos Orphée (voir Entrevue avec Athénos sur ce site), propose au lecteur de s’essayer à la magie des lampes à huile, une technique hoodoo adaptée à l’approche occidentale.
« Déjà dans l’Antiquité, la lampe permet d’accéder au domaine des dieux. On offre une lampe à huile pour apporter bonheur et chance lors du Nouvel An. Elle est alors décorée à l’image de Niké, afin que ce nouveau cycle soit glorieux. On offre également une lampe aux morts, afin de les guider dans leur dernier voyage, comme en témoignent les lampes retrouvées dans les sépultures du néolithique ou d’Égypte.
La flamme, et par elle la lumière, porte ainsi les vœux et les espoirs des hommes vers les dieux, jusqu’aux confins de leurs royaumes, célestes ou souterrains. La lumière se fait messagère, lien sans obstacle, et cette idée se retrouve jusque dans l’étymologie du mot. La racine indo-européenne Leuk se retrouve du grec leukos au latin Lux en passant par l’allemand, l’italien, le russe… Le terme renvoie à ce qui est éclatant, libéré des obstacles, donnant naissance à un vocabulaire éloquent en latin : lucere (briller), lustrare (illustrer), mais aussi… Luna (la lune), astre ô combien déifié. La Lux latine étant une lumière divinisée, une « force agissante et divinisée ».
Les Grecs, phénoménologiques à l’extrême, lui adjoindront le terme Phônê, lumineux : Leuké phônê, la voix lumineuse, la voix éclatante. La racine Phôs se retrouvant aussi bien dans le terme désignant la lumière que dans celui désignant l’action de parler ou de faire porter la voix. La lumière grecque est littéralement ce qui emporte au loin, ce qui fait voyager sans obstacle vers les confins de notre perception.
La lumière et l’image jusqu’au-delà de la vision, la parole bien au-delà de l’oreille. Le verbe et le feu : voici les piliers de la magie érigés, inscrits par les Grecs dans l’essence même des mots. Alors allumez le feu de vos lampes, et… Que la lumière soit. »
L’ouvrage donne des conseils pratiques pour la fabrication des lampes, leur décoration, la façon correcte de rédiger les « pétitions » – c’est-à-dire les requêtes sorcières en hoodoo.
« Hoodoo (également connu sous le nom de « Conjure » ou « Travailler la racine ») est un terme se référant à la folk magic et serait apparu pour la première fois vers le XIXe siècle sur les bords du Mississippi durant la période esclavagiste.
Le Hoodoo (à ne pas confondre avec le Vaudou qui est une religion) est un assemblage de multiples croyances et pratiques populaires. Le folklore africain est très représenté. On voit par exemple des cultes aux dieux Yomba (Santeria) et Éwé (Vaudou, Lucumi, Ocha, Umbanda, Kimina, Candomble) … On y trouve aussi des jets de sorts, du spiritisme (souvent tiré de Kardec), des rituels, des cultes aux Orishas, Lwa et Esprits des morts, etc. Sont également représentés les savoirs botaniques des Indiens d’Amérique, la sorcellerie de grimoire européenne, un peu de magie des campagnes… »
La deuxième partie du livre propose un bon nombre de recettes sorcières (bougies de chance, d’amour, de protection, de divination, etc.) et de rites dévotionnels, par exemple à Saint Expédit, à Hécate et à Marie Laveau.
Certaines de ces lampes sont relativement faciles à réaliser et n’exigent que des ingrédients communs, d’autres requièrent des poudres, plantes et huiles provenant de la tradition hoodoo. L’auteur conseille d’ailleurs d’acquérir l’ouvrage Le grand livre du Hoodoo, par Oncle Ben, paru chez le même éditeur. Les annexes livrent quelques pistes pour composer ses propres lampes hoodoos.
Très abordable et agréable à lire, La magie des lampes se dévore avec joie et fournit une foule d’informations et d’idées inspirantes aux débutants comme aux sorciers chevronnés. La façon de réaliser de chaque sort est bien détaillée et l’ouvrage adopte un sain et reposant parti pragmatique.
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La présentation du livre sur la chaîne Youtube d’Athénos.
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Acheter ce livre sur le site de l’éditeur.
Quatrième de couverture
Chacun se souvient d’Aladin et de sa « lampe merveilleuse ». Chacun connaît aussi les bougies de neuvaines catholiques qui brûlent sans discontinuer pendant neuf jours pour obtenir l’intercession d’un saint. Ce sont deux échos de cette vieille magie des lampes connue depuis l’Antiquité. De l’ancienne lampe à huile à la plus récente lampe à pétrole, cette magie a survécu et est parvenue jusqu’à nous par l’entremise du Hoodoo (à ne pas confondre avec le Vaudou). Le Hoodoo est né de la multiethnicité du sud des États-Unis et leur brassage culturel. Utilisant les objets et les formules les plus simples qui leur étaient seuls accessibles, il a marié les bénédictions chrétiennes d’origine européenne et la magie africaine. Le présent manuel, qui fait suite au Grand livre du Hoodoo, dévoile la magie des lampes telle que le Hoodoo nous l’a transmise.
Dans la magie des lampes, la flamme brûle en étant chargée d’une intention, d’un vœu. Ce livre dévoile les procédés pratiques. Comment préparer une lampe (la mèche, la composition du combustible) ? Quelles plantes utiliser ? Comment la charger de votre intention ? Qui doit être invoqué ? Quelles formules réciter ? Combien de temps doit-elle brûler ? Ce livre met à la portée du lecteur les instructions jusqu’ici transmises de bouche à oreille. Chacun peut désormais pratiquer cette ancienne « magie des lampes » pour améliorer son existence et celle de ses proches.
Athénos Orphée a toujours baigné dans l’art de la magie. Poussant ses recherches sur le monde de l’occulte en général, de nombreuses personnes lui transmirent leurs connaissances dans divers domaines comme la radiesthésie, le magnétisme, le Reiki, les cristaux, etc.
À travers ses ouvrages, ses vidéos youtube et l’enseignement qu’il procure, Athénos Orphée vise à former de nouveaux détenteurs de cette merveilleuse tradition sorcière que sont la Wicca et les anciennes religions.
Melmothia, 2017.