Un article publié sur le site de l’Alliance Magique :
« Si, durant les siècles passés, les accusations de messes noires et pactes avec le Diable ont jalonné l’histoire de l’occident, ces affaires s’inscrivaient largement dans un contexte de magie noire, les sorciers étant accusés de frayer avec les enfers dans le but d’obtenir des bénéfices ici et maintenant, quitte à y perdre leur âme ; cependant aucune « religion sataniste » n’existait en tant que telle. Il fallut attendre que le mouvement romantique fasse de l’ange déchu une figure attrayante pour qu’émerge, dans la seconde moitié du 20e siècle, cette chimère qu’est une église de Satan.
Mais se réclamer du diable n’est pas de tout repos. L’exercice implique de redéfinir l’éthique à la convenance de son culte, car ainsi que l’a souligné Ramsey Dukes : « personne à l’exception de quelques artistes excentriques et d’adolescents boutonneux en crise de décadence » ne décide de se vouer entièrement au Mal. Contrairement à l’image d’Épinal véhiculée par les médias, le satanisme ne se définit ni par une absence de morale ni par une morale à rebours, mais par une morale, disons, compliquée.
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