Hervé Solarczyk, alias HieroSolis, est professeur d’anglais et traducteur. C’est également un passionné d’ésotérisme, actuellement occupé à donner une traduction française du Sépher Raziel, l’un des rares ouvrages de magie pratique de la kabbale traditionnelle. Il est par ailleurs le traducteur principal des éditions Chronos Arenam, une succursale d’alliance Magique spécialisée dans les ouvrages de sensibilité Left Hand Path.
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Melmothia : Bonjour, Hervé, et merci d’avoir accepté cet entretien. Pour commencer, pourrais-tu nous dire quelques mots sur ton parcours personnel dans l’ésotérisme ? Comment est-ce que tu es tombé dans la marmite ?
Hervé : Mon point d’entrée dans l’occultisme a été l’astrologie, dès l’âge de seize ans. Pas avec les horoscopes, mais avec les ouvrages de Barbault, Volguine et Hadès ; une astrologie « classique », donc (même si ma pratique a évolué par la suite dans deux directions, vers l’astrologie magique traditionnelle et vers l’astrologie humaniste de Rudhyar et de ses successeurs). De là, je suis passé assez vite au Tarot, qui m’a ouvert une porte sur la Kabbale. Ensuite, je me suis intéressé de près ou de loin à un très grand nombre de domaines ésotériques ou occultes. Pour en citer quelques-uns dans le désordre : le Bouddhisme Zen, la Théosophie de Blavatsky et Bailey, le Futhark et la tradition nordique, la magie de F. Bardon, et, depuis une douzaine d’années, la Golden Dawn et ses héritiers.
Melmothia : Que retiens-tu de ce voyage ? Est-ce que certaines traditions t’ont paru plus intéressantes à explorer ? D’autres, décevantes ?
Hervé : J’ai trouvé des choses intéressantes dans tous les domaines que j’ai explorés, à des degrés divers. Surtout, certains ont été des ouvertures sur d’autres, et m’ont permis d’approfondir ma compréhension de l’ésotérisme et de l’occultisme, tant sur le plan historique (on ne peut nier l’impact de la Théosophie et de la Golden Dawn sur la pensée ésotérico-occulte actuelle, par exemple) que sur les plans métaphysique et pratique. La seule qui m’a vraiment déçu est l’Anthroposophie, qui est un patchwork christiano-théosophico-aristotélicien qui ne repose sur pas grand-chose d’autre que les visions très personnelles de son fondateur Rudolf Steiner. Pour celles que je préfère, j’en citerai trois : la Kabbale, que je trouve d’une grande richesse et très adaptable ; les Runes, avec lesquelles j’ai une grande affinité personnelle ; et la Golden Dawn (et ses héritiers), également, comme la Kabbale à laquelle elle emprunte largement, très riche et très adaptable.
Melmothia : Te définirais-tu plutôt comme traditionaliste ou moderne ?
Hervé : Difficile à dire. Je n’oppose pas les deux ; ce qui se fait aujourd’hui est la continuation de ce qui s’est fait autrefois, même lorsqu’on croit observer une rupture. Je ne vois pas les traditions comme figées ; elles vivent au travers de ceux qui les pratiquent, et qui doivent les manifester dans leur époque selon les modalités qui conviennent. Pour moi, vouloir maintenir (ou faire revivre) des formes anciennes est dénué de sens ; mais rejeter un texte ou une pratique au seul motif de son ancienneté est tout aussi absurde.
Melmothia : Je me souviens d’interminables discussions sur des forums sur la nécessité de lire Eliphas Lévi ou Papus. Considères-tu qu’il y a des « classiques » dans l’ésotérisme ?
Hervé : Oui, indiscutablement. Lévi et Papus en font partie, surtout Lévi, car il est en France l’initiateur du renouveau de l’occultisme (au sens large du terme). Mais mes préférences vont aux textes plus anciens : les oracles Chaldaïques, Jamblique, Platon (dont la pensée est fondamentale dans le développement de l’Hermétisme néo-platonicien). Et bien sûr, plus tard, le Picatrix (longtemps indisponible) et Corneille-Agrippa. Pour les plus modernes, on ne peut ignorer Franz Bardon, Dion Fortune et Aleister Crowley. Il y a de nombreux auteurs contemporains intéressants, mais on ne peut pas encore dire que leurs œuvres sont des « classiques » ; ils devront d’abord passer l’épreuve du temps. Attendons quelques dizaines d’années.
Melmothia : Voilà quelque temps déjà que tu travailles sur une nouvelle traduction du Sépher Raziel, qui est l’un des rares ouvrages de kabbale traditionnelle que l’on pourrait qualifier de « pratique ». Pourrais-tu présenter brièvement ce livre pour nos lecteurs ? Quelle place occupe-t-il dans la kabbale ? Et quel est son intérêt pour l’occultisme contemporain ? Ou pour faire court : c’est quoi, le Sépher Raziel ?
Hervé : Le Sepher Raziel, ou pour lui donner son titre complet le Sepher Raziel ha-Malaakh, est une compilation de textes kabbalistiques publiée en 1701. Il semble que l’essentiel du texte remonte au quatorzième siècle ; mais certains passages sont plus anciens (en particulier des extraits du Sepher ha-Razim) et d’autres plus récents.
Tout dans ce texte n’est pas orienté vers la pratique ; il y a des passages théologiques, et de longues dissertations cosmogoniques. Mais il est vrai qu’il contient une angélologie complète et un certain nombre de talismans, avec leur mode d’emploi. L’un des livres est consacré au Shem ha-Mephorash, c’est-à-dire aux 72 noms à partir desquels la Kabbale chrétienne a construit les noms de 72 anges.
Ce livre a surtout la réputation de protéger la maison où il se trouve de tout dommage : incendie, effraction, vandalisme. Mais il s’agit plus d’un argument de vente que d’une efficacité réelle.
Bien que son nom soit très connu et que sa réputation ne soit plus à faire, on ne peut pas dire qu’il ait eu un gros impact sur la Kabbale que nous connaissons aujourd’hui. Il n’est pas particulièrement bien vu dans le Judaïsme moderne, à ma connaissance, surtout parce qu’il propose des pratiques à proprement parler magiques, et non mystiques : des invocations et des talismans, et non pas des méditations et des prières. Bien qu’il y en ait aussi quelques-unes.
Certains passages en ont été traduits, notamment par Georges Lahy dans Vie Mystique et Kabbale Pratique, où l’auteur nous donne les noms d’un grand nombre des anges qu’on trouve dans le S. Raziel, ainsi que quelques talismans ; et dans Les 72 Puissances de la Kabbale, où il a traduit un tiers du texte sur le Shem ha-Mephorash. Mais ma traduction sera la première version intégrale en français.
Melmothia : La seule version que je connaisse de ce texte est celle de Steve Savedow qui laisse la vague impression qu’il a chiqué plutôt que traduit le manuscrit. Mais je sais que d’autres traductions existent, au moins en langue anglaise. Tu peux nous en dire quelques mots ?
Hervé : Difficile de parler de la version du Raziel que Savedow a proposé sans se montrer très critique à son égard. Il a commis d’innombrables erreurs (il a par exemple confondu « vers le champ » (el shadeh) avec El Shadday !), n’a pas identifié les citations bibliques (qu’il a traduites n’importe comment), s’est trompé dans le découpage des phrases (le texte original n’est pas vraiment ponctué), n’a jamais tenu compte de la conjugaison des verbes (qu’il donne tous à l’impératif !) ni de la syntaxe de l’hébreu, et j’en passe. Bref : sa « traduction » n’en est pas une, et on peut l’oublier sans regret. Malheureusement, elle est régulièrement reprise sur Internet. Je me demande sincèrement comment on peut y comprendre quelque chose.
D’autres livres portent le titre de Sepher Raziel, mais il ne s’agit pas du même texte. Il s’agit principalement du Sepher Raziel : Liber Salomonis, qui est un manuscrit anglais du 16e siècle, édité par S. Skinner ; et d’un autre Sepher Raziel hébreu, traduit et publié par G. Grippo.
Melmothia : Ce sont d’autres ouvrages de magie pratique ? En quoi ces textes sont-ils liés au Sépher Raziel hormis une identité de titre ?
Hervé : Ce sont, en effet, d’autres ouvrages de Kabbale pratique. C’est la célébrité du titre qui a amené leurs auteurs à l’utiliser pour leurs livres. En effet, on parle d’un Sépher Raziel avant même l’existence du volume que j’ai traduit : dans l’Épée de Moïse, qui date de l’Antiquité tardive. La racine du nom de l’archange Raziel signifiant « secret », un Sépher Raziel est un livre contenant des secrets ; et à ce titre, tout auteur voulant faire valoir le caractère mystérieux et unique de son texte l’a intitulé ainsi afin d’augmenter son attrait.
Melmothia : Retrouve-t-on certains éléments de cet ouvrage dans des grimoires occidentaux comme les Clavicules ou Abramelin, ou est-ce que le contenu diffère radicalement ?
Hervé : Pas réellement. Pour l’Abramelin, même si le narrateur se présente comme juif et si le texte contient de nombreuses références au Judaïsme, beaucoup de spécialistes considèrent que l’auteur est un Chrétien qui, voulant ajouter au mystère et à l’autorité de son texte, a placé ses paroles dans la bouche d’un Juif. L’opération de l’Abramelin, et les carrés magiques qui y sont joints, sont étrangers à la mentalité du Raziel. L’Abramelin se concentre sur le contrôle des forces démoniaques, alors que le Raziel est uniquement tourné vers la communication avec les entités angéliques et vers le contact avec la divinité par le biais des noms divins. Quant aux grimoires tels que les Clavicules de Salomon et le Lemegeton, malgré la présence de noms divins hébraïques, ils sont fortement empreints de Christianisme, et participent, comme l’a démontré Aaron Leitch dans Secrets of the Magical Grimoires, d’une tradition magique beaucoup plus proche d’une forme de chamanisme que de la Kabbale. Par exemple, il n’y a pas de cercle magique dans le Sépher Raziel.
Melmothia : Et dans l’autre sens : existe-t-il des sources identifiables du Sepher Raziel ou des traités de magie juive qui lui ressemblent comme un frère ?
Hervé : Des sources, oui, bien sûr. Le Sépher Raziel est une compilation de textes. Il intègre une partie du Sépher ha-Razim, qui remonte à l’Antiquité tardive ; un commentaire du Sépher Yétsirah ; des éléments qui viennent directement de la tradition gaonique (grosso modo, de +600 à +1000). Il y a beaucoup de cosmogonie dans le S. Raziel, et cette cosmogonie se base sur les connaissances astronomiques héritées de l’Antiquité et sur le texte biblique, qui reste au centre de la pensée des auteurs. Mais à ma connaissance, il n’existe pas de livre qui lui ressemble vraiment.
Melmothia : À quelles difficultés t’es-tu heurté durant cette nouvelle traduction ?
Hervé : En dehors de l’hébreu, que je connais un peu, mais que je ne maîtrise pas parfaitement, j’ai été confronté à trois difficultés majeures : certains passages sont en araméen, pas en hébreu ; le texte est très peu ponctué (un point indique en général la fin d’une citation biblique) et les paragraphes sont très longs (plusieurs pages, assez souvent) ; et enfin, les copistes et les imprimeurs ont commis pas mal d’erreurs, confondant certaines lettres entre elles. Je dois comparer quatre versions différentes, et parfois, toutes sont fautives. Mais avec patience et détermination, beaucoup de recherche et de réflexion, et un peu d’aide et d’intuition (et beaucoup de temps, aussi…), je m’en sors. De nombreuses ressources sont disponibles pour l’hébreu, sur Internet par exemple.
Melmothia : Quand peut-on espérer lire ta version du Sepher Raziel ?
Hervé : Je pense avoir terminé la correction pour septembre, novembre au plus tard. Après, tout dépendra de l’éditeur. Je ne veux pas trop m’avancer, mais il est presque certain qu’il sera disponible d’ici mars 2017.
Melmothia : En avant-première pour Rat Holes, pourrait-on en lire un court extrait ?
Hervé : Oui, en sachant que la traduction n’est pas définitive, elle doit encore être revue. Je vous propose ce passage, qui montre le caractère très « moderne » et pas du tout déterministe de la pensée de l’auteur au sujet de l’astrologie : « Bien qu’il ait calculé la planète et le signe de chaque homme avant de créer le monde, selon ses œuvres futures, il n’a pas donné aux planètes et aux signes du zodiaque la permission de faire le bien ou le mal dès le début ; jusqu’à ce qu’il voie que l’homme qu’il avait créé n’était adéquat sans sa jeunesse, comme il est écrit : « car le penchant du cœur de l’homme est mauvais dès son enfance » (Gen., 8, 21). Et pour cela, Élohim, clément et miséricordieux, et réconfort dans l’iniquité, a organisé et préparé le repentir dès le début de la création, « avant que les montagnes fussent nées (etc.) » (Ps., 90, 2). L’homme se repent jusqu’à la victoire, parce que s’il pèche et se repent, YHWH Élohim le console. Ainsi, il n’y a aucun signe immuable, parce que tout dépend de l’homme et de son jugement, à chaque instant (…) ». On reste dans une pensée religieuse orientée vers la nécessité du repentir, mais « tout dépend de l’homme » : le libre choix de chacun détermine son avenir.
Melmothia : Les éditions Alliance Magique ont récemment lancé une collection dédiée à la Voie de la Main Gauche, Chronos Arenam, que tu as eu le plaisir d’inaugurer comme traducteur. Arrête-moi si je dis une bêtise, mais il me semble que tu as longtemps étudié et pratiqué le système magique de la Golden Dawn. Et là, paf, tu nous traduis du Michael Ford et du Asenath Mason. Est-ce que tu serais soudain passé du côté obscur ou bien est-ce que les distinctions RHP et LHP n’ont pas de signification pour toi ?
Hervé : Comme tu le dis, je suis traducteur ; pas auteur. Les livres que je traduis ne reflètent pas nécessairement mes convictions ni mes pratiques. Quant à la division entre LHP et RHP… Eh bien, j’ai deux mains : et je me sers des deux. Pour écrire, planter un clou, conduire une voiture, faire la vaisselle… Puisque tu parles de la GD, au sujet de la division entre « gauche » et « droite », je t’invite à (re)lire le rituel de Zelator, qui a été traduit et publié en français il y a une vingtaine d’années. Le chemin de l’Initié ne le mène ni à gauche, ni à droite, mais entre les deux. Le « noir » et le « blanc » ne sont que les modalités transitoires et limitées d’une réalité qui les dépasse et les rassemble. Bref : j’estime que lorsqu’on se limite à un côté, on se coupe d’une partie de soi-même.
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Melmothia : Parmi ces traductions, quels sont les textes qui t’ont particulièrement intéressé ou que tu as trouvé agréables à traduire ?
Hervé : J’ai trouvé les livres de Sorita d’Este (sur Hécate et sur les origines de la Wicca) très instructifs, même si le premier m’a demandé beaucoup de recherches sur les textes d’auteurs grecs et latins. Mais pour l’instant, l’expérience la plus agréable a été la traduction de Visions Nocturnes, d’Asenath Mason, qui comprend de véritables trésors sur le pan ésotérique. De plus, elle a un style très agréable à lire (et donc à traduire), ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde.
Melmothia : Avant de travailler avec Alliance Magique, il me semble que tu collaborais avec les éditions Sesheta. Est-ce que cette collaboration se poursuit ?
Hervé : Ça remonte à dix ans déjà. J’ai dû interrompre pas mal d’activités pendant deux ou trois ans pour des raisons de santé à la fin des années 2000. Pour l’instant, c’est au point mort, mais on ne sait jamais.
Melmothia : Si je ne me trompe, tu es enseignant d’anglais et traducteur, est-ce que tu traduis d’autres langues que l’anglais et l’hébreu ?
Hervé : Non, et pour l’hébreu, c’est une aventure unique. Je suis venu au Sépher Raziel par curiosité tout d’abord ; je me suis engagé dans sa traduction parce que je voulais voir par moi-même ce qu’il contenait, et qu’aucune traduction faite par un spécialiste ne se profilait à l’horizon.
Melmothia : Tu es autodidacte en hébreu ?
Hervé : J’ai fait un an d’hébreu en université, il y a bien longtemps ; ça m’a donné les bases. Mais j’ai longtemps travaillé en Kabbale, avec les textes originaux de la Bible et du Sépher Yétsirah. J’ai donc une assez bonne facilité de compréhension de sa syntaxe. Je suis linguiste de formation : je maîtrise une dizaine de systèmes grammaticaux (latin, égyptien ancien, sanscrit, allemand, espagnol…). La grammaire de l’hébreu ne pose pas de problèmes particuliers ; la morphologie est remarquablement régulière, quoique la syntaxe soit souvent très concise. Pour le vocabulaire, il existe de très bons dictionnaires quand on sait chercher. Les études et les sites sur l’hébreu biblique ou talmudique ne manquent pas.
Melmothia : Tu signes parfois Hervé Solarczyk et parfois Hervé Solarzic. C’est pour coller une dépression nerveuse aux moteurs de recherche ?
Hervé : Solarzic, c’est l’orthographe de mon nom pour mon compte Facebook (je ne veux pas que mes élèves le trouvent… mais je ne veux pas non plus me cacher derrière un pseudonyme. D’où une orthographe qui reflète la prononciation francisée). Dans tous les autres cas, je signe Solarczyk. Mais pour cette traduction, ce sera HieroSolis, toujours par souci de séparation entre ma vie professionnelle comme enseignant et ma vie « magique ».
Melmothia : Pour conclure, tu es également membre de l’association GIRE, fondée ou plutôt re-fondée par Vincent Lauvergne. Est-ce que tu dors la nuit ?… Plus sérieusement, qu’est-ce que cette association pourrait ou va apporter au paysage occulte contemporain ?
Hervé : (Rires !) Oui, je dors la nuit, à peu près 6h. Le tout c’est de gérer son temps. Pour le monde occulte contemporain, en particulier le monde francophone : nous avons énormément de retard sur le monde anglophone dans ces domaines. On dirait que, pour la majorité des gens intéressés par ces sujets, la magie (au sens large) se limite à une Wicca édulcorée, à un New Age fadasse, ou à de multiples rééditions de Papus. Les courants issus de la GD ou de Crowley sont soit violemment décriés, soit condamnés à rester souterrains et largement inconnus ; quant aux courants issus d’une forme ou d’une autre d’antinomisme (satanisme, luciférisme ou magie du Chaos), ils sont eux aussi très minoritaires, très mal connus, et souvent condamnés sans procès. Quand ils ne sont pas détournés par des adolescents (attardés ou non) en manque de sensations fortes ! Nous manquons d’un véritable souffle nouveau. J’espère que des initiatives comme celles d’Arnaud Thuly avec Alliance Magique, de Vincent Lauvergne et al. avec le G.I.R.E., et d’autres encore, permettront l’émergence de réflexions, d’individus, de courants, qui donneront lieu à une vraie reconnaissance des traditions magiques dans le monde francophone, comme ça commence à avoir lieu dans le monde anglophone. Mais je sais que je rêve un peu : il y a trop de blocages, un poids trop lourd de certaines institutions. Néanmoins, tout est possible, pour peu qu’on soit déterminé et persévérant.
Melmothia : Merci beaucoup pour cet entretien !
Hervé : Merci à vous !