« Na’hash injecta une semence impure en Ève et elle l’absorba ; par conséquent, lorsqu’Adam eut un rapport avec elle, elle conçut deux fils — un du côté impur et un du côté d’Adam ; et Abel porta la ressemblance d’une forme plus élevée, et Caïn porta la plus basse » — Zohar 154a.
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Frappé d’une gloire douloureuse pour avoir pris l’initiative du premier meurtre, Caïn est devenu, de nos jours, une icône très appréciée dans les courants de la Main Gauche. Pour comprendre cet engouement, il faut s’offrir un détour du côté de la doctrine dite de « la semence du serpent » qui, dans les légendes et certaines exégèses juives, donne le Serpent de la Genèse, sinon Satan en personne, pour père au meurtrier. Au fil des siècles, les théologiens en ont fait de cette supposée descendance de Caïn un repoussoir symbolique. Or, passée du côté du satanisme, la voilà devenue l’équivalent sénestre des enfants indigo du New Age. Que ceux qui ne sont pas « fils du serpent » ou « nés du feu » lèvent un tentacule !
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Dans le canon biblique, Caïn est le fils aîné d’Adam et Ève : « Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit : j’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel » [1].
L’histoire occupe le livre 4 de la Genèse : tandis que Caïn cultive la terre, Abel, son jeune frère, est berger. Or, lorsque vient le jour d’offrir une part de leur labeur à Dieu, seule l’offrande d’Abel, c’est-à-dire « les premiers-nés de son troupeau » est agréée, tandis que celle de Caïn, « des produits de la terre » est rejetée par Dieu.
Fou de colère, Caïn assassine son frère, commettant ainsi le premier meurtre rapporté par la Bible. Il est maudit par Dieu et condamné à l’errance. Mais faisant valoir qu’il risque fort d’être assassiné à son tour, Dieu lui répond : « Eh bien ! Si on tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. Et l’Éternel marqua Caïn d’un signe pour qu’il ne soit pas tué par qui le rencontrerait ».
Après un temps non déterminé de vagabondage, Caïn gagne la Terre de Nod [2] et conçoit avec une certaine Awan, un fils qu’il appelle Hénoch. Puis il construit une ville à laquelle il donne également ce nom d’Hénoch.
La suite de Genèse 4 énumère l’importante descendance de Caïn, tandis que de leur côté, Adam et Ève engendrent Seth. Par la suite, la Bible ne mentionnera que très occasionnellement le nom de Caïn [3].
Ce récit plutôt court va donner lieu à quantité de spéculations, d’autant que de nombreux éléments demeurent vagues, comme la signification à accorder au rejet de l’offrande, la nature du signe apposé sur Caïn, etc. Cependant à aucun endroit du texte, il n’est suggéré que le père de Caïn est autre qu’Adam.
Le premier écrit connu faisant référence à cette surprenante filiation est un apocryphe gnostique du 4e siècle environ, appartenant à la bibliothèque de Nag Hammadi et célèbre pour avoir fait de Marie-Madeleine l’amante de Jésus. Dans l’Évangile selon Philippe, on peut lire au paragraphe 42 : « L’adultère survint d’abord, puis le meurtre (le meurtrier). Et il fut engendré dans l’adultère, car il était l’enfant du serpent. C’est pourquoi il fut homicide comme son père également et il tua son frère. Toute union survenant entre deux êtres qui ne se ressemblent pas mutuellement est un adultère » [4].
L’idée cependant remonte plus haut. Elle trouve sa source dans la tradition juive orale de commentaires du texte biblique, mêlant exégèses, mythes, homélies, anecdotes, exhortations morales, etc. Chaque point du texte étant discuté et donnant lieu à une multitude de spéculations, toutes les hypothèses se sont retrouvées peu ou prou envisagées, plus particulièrement celles visant à expliquer l’origine du mal. Ces gloses seront ultérieurement mises par écrit et vont traverser toute la littérature exégétique juive, avant de pénétrer partiellement le christianisme.
Dans Les Légendes des Juifs, une série d’ouvrages synthétisant des récits et légendes de la littérature midrashique, Louis Ginzberg consacre de longs passages au personnage de Caïn [5] :
« La méchanceté vint dans le monde avec le premier né d’une femme, Caïn, le fils aîné d’Adam. Lorsque Dieu a accordé le Paradis au premier couple de l’humanité, il les mit en garde en particulier contre des relations charnelles qu’ils pourraient avoir ensemble. Mais après la chute d’Ève, Satan, sous la forme du serpent, s’approcha d’elle et le fruit de leur union fut Caïn, l’ancêtre de toutes les générations impies qui se révoltèrent contre Dieu et s’élevèrent contre lui. Caïn descend de Satan, qui est l’ange Samael et qui se montra sous son apparence séraphique. À sa naissance, Ève poussa cette exclamation : « j’ai donné naissance à un homme grâce à un ange du Seigneur ! »
Il convient de s’arrêter un instant sur cette dernière phrase, extraite de Genèse 4.1 car elle est souvent citée pour alimenter cette thèse de la semence du serpent. Selon plusieurs exégètes, Ève évoquerait dans cette phrase sa relation avec une entité non humaine. Ainsi, dans le Targoum Pseudo-Jonathan [6] : « Et Adam savait qu’Ève, sa femme avait conçu de l’ange Sammael, et elle devint enceinte et mit au jour Cain ; et il était comme ceux d’en haut, non comme ceux d’ici-bas ; et elle dit : « J’ai acquis un homme, l’ange du Seigneur » (Gn 4). Cependant le texte hébreu ne dit rien de tel. Il dit littéralement : « J’ai donné naissance un homme avec l’aide de l’Éternel ». Il n’y est nullement question d’ange.
À noter qu’un autre passage biblique sera également souvent invoqué comme aliment à cette théorie : « L’Éternel Dieu dit au serpent : […] Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Gn 3 :14-15).
Après le récit du meurtre (justifié par la jalousie née du refus de l’offrande, mais également parce qu’Abel et Caïn sont censés convoiter la même femme), Ginzberg rapporte, dans un passage qui traite des différentes races habitant les sept mondes [7], qu’après un séjour en Eretz, Caïn se voit offrir comme domaine la terre d’Arqâ.
De la descendance de Caïn, il est dit : « certains des Caïnites sont des géants, certains d’entre eux sont des nains. Ils ont deux têtes, raison pour laquelle, ils ne parviennent jamais à s’arrêter sur une décision ; ils sont toujours en désaccord avec eux-mêmes. Il peut arriver qu’ils soient pieux un instant et enclins à faire le mal le moment suivant ».
Plus loin : « Caïn savait trop bien que son sang-coupable allait attirer le malheur sur lui jusqu’à la septième génération. Ainsi Dieu avait décrété contre lui. Il essaya donc d’immortaliser son nom par le biais de monuments et devint un constructeur de villes. La première fut appelée Enoch, comme son fils […]. Ensuite, il fonda six autres villes. Cette construction de villes était un acte impie, car il les entoura d’un mur, obligeant sa famille à demeurer à l’intérieur. Toutes ses autres actions étaient également pleines d’impiété. La punition que Dieu avait ordonnée contre lui n’eut aucun effet positif. Il pécha afin d’assurer son propre plaisir, bien que ses voisins en subissent des préjudices. Il augmenta sa fortune par le vol et la violence […] Et alors que les humains vivaient innocemment et généreusement, en ne connaissant rien de ces arts, il introduisit dans le monde la duperie et les manœuvres. À l’image de Caïn étaient tous ses descendants, impies et athées ; c’est pourquoi Dieu décida de les détruire ».
Par la suite, Caïn sera tué, par accident, par son descendant Lamech, également meurtrier par mégarde de son propre enfant. La malédiction se poursuit, liée à la corruption du sang :
« La corruption de ce temps, et surtout la dépravation des actes de Caïn, apparaît dans le fait que Lamech, ainsi que tous les hommes de la génération du déluge, épousèrent deux femmes, l’une dans le but d’élever les enfants, l’autre uniquement pour les plaisirs de la chair, raison pour laquelle ces dernières étaient rendues stériles par des moyens artificiels. Comme les hommes de l’époque tendaient au plaisir plutôt qu’à accomplir leur devoir envers la race humaine, ils donnèrent tout leur amour et leur attention aux femmes stériles, tandis que leurs autres femmes passaient leurs journées comme des veuves, sans joie et dans la tristesse.
Les deux épouses de Lamech, Ada et Tsilla, portèrent chacune deux enfants, Adah deux fils, Jabal et Jubal, et Zillah un fils, Tubal-Caïn, ainsi qu’une fille, Naama. Jabal fut le premier parmi les hommes à ériger des temples aux idoles, et Jubal inventa la musique qui y fut chantée et jouée. Tubal-Caïn fut judicieusement nommé, car il acheva le travail de son ancêtre Caïn. Alors que Cain commit le premier assassinat, Tubal-Caïn fut, quant à lui, le premier qui a savoir aiguiser le fer et le cuivre, à forger les instruments utilisés dans les guerres et les combats. Naama, « la belle », obtint son nom des sons doux qu’elle tirait de ses cymbales lorsqu’elle appelait les fidèles à rendre hommage aux idoles. »
Plus loin dans le texte : « Naama, la belle sœur de Tubal-Caïn, séduisit les anges égarés par sa beauté et de son union avec Shamdon naquit le diable Asmodée. Elle était aussi impudique que tous les autres descendants de Caïn, et sujette à des pulsions bestiales. Les femmes et les hommes Caïnites se livraient à toutes sortes de pratiques obscènes […]. Quant aux anges, à peine se furent-ils révoltés contre Dieu et furent descendu sur Terre, qu’ils perdirent leurs qualités transcendantes et s’incarnèrent dans des corps sublunaires, de sorte que l’union avec les filles des hommes devint possible. La progéniture de ces alliances entre les anges et les femmes Caïnites furent les géants, connus pour leur force et leur péché ».
Nous trouvons donc ici plusieurs mythes entrelacés, tels que la fameuse histoire des Nephilim que l’on rencontre en Genèse 6:1-4 et qui est développée dans le Livre d’Enoch. Au fil de la littérature exégétique, la thèse de la lignée corrompue de Caïn va amalgamer divers mythes et interprétations liés aux mêmes motifs (la chute, la création de l’homme, la naissance du mal, etc.) et se décliner en différentes versions. Certains textes avancent, par exemple, que Caïn et Abel étaient tous deux d’un bagage génétique différent de Seth. Ainsi, dans Midrash de Genèse Rabba, ils sont fils du Serpent, tandis que Seth est le seul enfant légitime d’Adam. D’autres auteurs avancent que Dieu aurait créé deux « Adams » dont un seul possédait une âme, d’autres encore prêtent à Caïn une sœur jumelle avec laquelle il aurait eu des relations sexuelles, etc. Nous n’avons pas ici l’ambition de faire le tour de ces théories, qui occuperaient facilement un gros ouvrage.
La théorie de la semence du serpent se retrouve elle-même dans un très grand nombre de sources. Nous n’en citerons que quelques-unes :
Dans le traité Yebamoth du Talmud de Babylone : « Le serpent copula avec Ève et mit en elle la lubricité. La lubricité des israélites disparut lorsqu’ils se tenaient au mont Sinaï. Mais celle des idolâtres, qui n’étaient pas au mont Sinaï, demeura » (103b).
Dans le traité Chabbat du même Talmud : « « Lorsque le serpent eut un rapport avec Havah il jeta en elle de la boue » (146a).
Dans Les Chapitres de Rabbi Éliézer (9e siècle) : « Sammael, chevauchant le serpent, vint vers Ève et elle conçut Caïn ».
Dans le Zohar : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait créés » (Gn 3:1). « Animaux des champs » signifie les nations idolâtres qui sont la descendance et la progéniture du serpent ancien qui a tenté et séduit Ève, la poussant à faire le mal en excitant son égoïsme et les autres propensions bestiales en elle. Sous son influence, elle conçut et enfanta Caïn, qui tua son frère Abel, le berger » (Bereshith, a-b 28).
A noter une lecture intéressante du fameux combat de serpents narré dans le Livre de l’Exode : « Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges, et elles devinrent des serpents. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges » (7:10-12).
Le kabbaliste et philosophe contemporain Yakov Leib haKohain va ainsi expliquer ce récit :
« Le Zohar nous dit que non seulement Adam mais aussi le Serpent – qui, jusqu’à ce qu’il soit maudit par Dieu « à marcher sur son ventre », marchait sur deux jambes comme tous les autres hommes (Rashi, Genèse 1 14) et « désirait la femme » (ibid. 3, 1) – avait eu une relation sexuelle avec Ève : « Les bêtes des champs sont les enfants du Serpent originel qui eut des relations sexuelles avec Ève… D’eux est né Caïn qui tua Abel. De Caïn descendit Jethro, le beau-père de Moïse, comme il est écrit « Et les fils de Kénite, le beau-père de Moïse » (Jud. 1,16), et selon la tradition il était appelé Kénite car il est issu de Caïn » (Zohar 1, 28b).
Ainsi, YHVH maudit le Serpent « parmi tous les animaux des champs » signifiant les descendants de Caïn qui portent la semence du Serpent. Et c’est des descendants de la semence mêlée de Caïn que Ham naquit ; et Ham fut maudit par Dieu car il avait vu son grand-père, le Serpent de l’Éden, devant lui (Genèse 9, 25) ; et parmi les fils de Ham il y eut Mitzraïm (Genèse 10, 6), le fondateur du Pays d’Égypte qui est nommé en hébreu Eretz Mitzraïm dont le roi est le Pharaon, portant la couronne de Serpents sur sa tête afin de dénoter sa descendance de Na’hash, le Serpent de l’Eden qui eut des relations avec Ève.
Ainsi, ce fut la Verge, ou Bâton d’Aaron qui se « transforma en un Serpent » qui « avala les serpents » des magiciens de Pharaon. La verge d’Aaron était une verge neuve donnée à lui par YHVH (Exode 7, 9) mais les verges de Pharaon étaient vieilles, données par Na’hash, le Serpent d’Éden, dont Pharaon porte la couronne sur sa tête » [8].
Le christianisme reprendra occasionnellement la théorie de la semence du serpent, en s’appuyant sur un passage des Epîtres de Jean. En 1Jn 3, 11-12, il est en effet écrit : « c’est que nous devons nous aimer les uns les autres, et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère ». En grec, l’expression est : ἐκ τοῦ πονηροῦ ἦν, l’adverbe ἐκ, équivalent du latin ex, marquant l’origine.
Cette citation sera parfois rapprochée de Jn 8 :44, « Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les desseins de votre père. Il a été homicide dès le commencement », notamment pour faire des Juifs les fils diaboliques de Caïn. Bien entendu, le texte nu ne permet pas une telle interprétation qui requiert non seulement la théorie de la semence du serpent, mais également un nouveau saut interprétatif. L’adoption de ces thèses par les différents courants du christianisme reste cependant marginale. Parmi les adeptes contemporains de cette théorie, le plus fameux est sans doute William Marrion Branham, un pasteur américain à qui Dieu en personne aurait révélé l’infidélité d’Ève.
Quant aux courants de la Main Gauche, ils marcheront bien entendu à rebours, notamment les Chaosophes qui en feront un symbole de révolte contre le Démiurge (Cf Liber Falxifer: The Book of the Left-Handed Reaper, Ixaxaar, N.A-A.218, 2008) et se revendiqueront volontiers de la descendance de Caïn.
Nous n’avons pas pour ambition, dans ce bref article, de discuter le bien-fondé de la Semence du Serpent. Comme nous l’avons déjà dit, cette thèse appartient à un vaste corpus visant à expliquer l’origine de l’homme, du mal, etc. où tous les cas de figure ont été peu ou prou envisagés. Notons toutefois qu’elle se heurte à quelques écueils, par exemple à ce grand débordement de la baignoire connu dans la Bible sous le nom de « déluge ». Par ailleurs, ainsi que le souligne un exégète, prétendre qu’Abel et Caïn sont de deux races différentes revient à éliminer Ève de la partie. Enfin, rejeter le « mal » du côté de la génétique peut sembler très élégant pour ceux qui se veulent très blancs ou très noirs, mais a cette fâcheuse conséquence d’ôter à l’être humain ce qui est à peu près son luxe métaphysique : sa liberté.
Melmothia, 2016
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Notes :
[1] Gn 4,1. Version Louis Segond, 1910.
[2] La Terre de Nod est un endroit évoqué dans Genèse 1 et décrit comme situé « à l’Est d’Éden ». Nod (נוד) est la racine hébraïque du verbe « errer ».
[3] Le personnage de Caïn est également présent dans le Coran, mais sans être nommé (Coran, sourate 5).
[4] D’une façon générale, les gnostiques cultivent une position ambiguë vis-à-vis de Caïn (parfois maudit, parfois adversaire héroïque du démiurge), préfigurant ainsi la position des satanistes modernes.
[5] The Legends of the Jews, Louis Ginzberg, 1909. Chapitre 3 et suivants.
[6] La date de sa composition du Targoum Pseudo-Jonathan ou Targoum de Jérusalem est matière à controverse. La fin du 8e siècle a été proposée par les historiens, mais le seul manuscrit connu date du 16e siècle.
[7] Cette légende des sept Terres se retrouve notamment dans le Zohar : « De même qu’il y a sept firmaments l’un au-dessus de l’autre, de même il y a sept terres l’une au-dessus de l’autre. Les noms des sept terres sont : Eretz , Adamah , Guè , Neschia , Tziah , Arqa , Thebel.
Tandis que Genèse 4:16 rapporte que Caïn est exilé « au pays de Nod », le Zohar l’expédie dans un monde inférieur à la Terre : « Après avoir été chassé de la Terre, Caïn descendit à Arqâ, où il engendra des enfants. Caïn se trouva soudainement sur Arqâ, sans savoir par qui il avait été transporté. » (Zohar, I:9b)
[8] « Exegesis on the Rod of Aaron », Reb Yakov Leib haKohain, sur le site Donmeh West. Traduction française par Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, décembre 2004 e.v.