Groupe finlandais co-fondé par SG.7 (plus connu sous le pseudo de Spellgoth), Slave’s Mask mélange des sonorités électroniques et industrielles à des atmosphères tantôt étouffantes, tantôt plus lumineuses et spirituelles. Ayant été littéralement envoûté par leur deuxième album, Soak Kaos, sorti au printemps 2014, j’ai souhaité m’entretenir avec les géniteurs du combo – des musiciens au sens large du terme qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en matière artistique… Propos immortalisés par Edler Rabe en novembre 2015 a.y.p.s…
Lire la version anglaise de cette entrevue sur le site Semper Fidelis.
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Mes salutations… Etant un projet qui mélange des influences industrielles et trip hop, Slave’s Mask n’est peut-être pas connu de tous nos lecteurs… Pourriez-vous fournir quelques éléments quant à la genèse du groupe ?
SG.7 : J’ai ressenti un jour le besoin viscéral de m’exprimer à travers un autre art musical que le black metal, et c’est aussi à ce moment-là que je rencontrai Kaarna. Nos goûts musicaux étaient très similaires, et le fait de vivre dans une ville de taille humaine nous amena à passer pas mal de temps ensemble ; ainsi germa l’idée de collaborer ensemble à un projet de musique électronique. A cette époque, nous étions très influencés par des projets tels que Leæther Strip, les débuts de Wumpscut, Coil ou encore par la frange la plus avant-gardiste du black metal comme DHG. Et peu à peu, sans que nous ne nous en rendions réellement compte, nous bossions ensemble, chez moi, sur du matériel…
Kaarna : Pour faire simple, disons que c’est l’envie mutuelle de composer une musique froide et d’obédience électronique qui nous a conduits à fonder Slave’s Mask.
J’aimerais que vous nous en disiez plus quant au patronyme choisi pour le groupe ; qui est cet « esclave portant un masque » ? Est-ce que cela a quelque chose à voir avec l’homme moderne ?
SG.7 : La première fois que l’idée de ce nom nous est venue, je dois admettre qu’il n’y avait de message particulier sous-jacent ; ces deux mots, lorsqu’ils étaient prononcés ensemble, avaient plus une portée phonétique qu’autre chose… Cela dit, lorsque nous avons commencé à travailler sur le logo, il est devenu évident que plusieurs significations prenaient forme avec l’association de ces deux termes. Et en réalité, quelques-uns de ces aspects apparaissent dans notre logo. Disons seulement qu’il véhicule autant de messages qu’il dissimule de visages…
Kaarna : Situés à mi-chemin entre le noir et le blanc, l’organique et le minéral, l’humain et le bestial, le nom, de même que le logo trouvent leurs racines dans diverses traditions philosophiques. Mais on peut également les envisager comme des énigmes autant métaphysiques que religieuses que nous nous efforçons de résoudre.
Le nombre de protagonistes impliqués au sein de Slave’s Mask est restreint : SG.7 et Kaarna. Quel est le rôle précis de chacun dans le projet ? Comment vous partagez-vous le processus de composition ? Travaillez-vous « physiquement » ensemble ?
SG.7 : Nous ne nous sommes attribués aucun rôle en particulier. Chacun de nous compose, écrit des textes, chante, joue et gère le travail de programmation. Il en va de même pour tout ce qui touche à l’esthétique et au graphisme en général. Très souvent, il y a une structure ou une idée de base proposée soit par moi, soit par Kaarna, et à partir de ce moment-là, nous nous retrouvons tous les deux chez moi pour bosser dessus, pendant un jour ou deux.
SG.7, lorsque nous nous sommes rencontrés l’année dernière, tu me disais que la musique de Slave’s Mask pouvait être décrite comme étant proche de l’univers d’un groupe comme Massive Attack, mais avec une touche nettement plus sombre… Pouvez-vous nous en dire davantage ? Vous considérez-vous comme fans de musique trip hop ? L’éclectisme musical et l’ouverture d’esprit en général ne sont malheureusement pas la qualité première de l’auditeur de base de métal extrême… Est-ce important pour vous de garder les yeux et les oreilles ouverts sur le monde et de ne pas vous limiter à un seul genre musical ?
SG.7 : L’ouverture d’esprit a toujours été pour moi une qualité hautement respectable. En te posant des limites, tu signes l’arrêt de mort de ta créativité. Ce qui n’empêche que je me fixe bien évidemment un certain cadre lorsque je travaille sur un projet, mais pas en termes de genre ou de style musical. Je n’ai pas toujours été un grand amateur de musique électronique, mais c’est quelque chose qui a fait son chemin, avec les années. Mes goûts sont assez variés et vont de la scène Power Electronics à la pop moderne (je pense notamment au duo Röyksopp). Quant au mouvement trip hop, je dois admettre que j’ai même une nette préférence pour Portishead, par rapport à Massive Attack (qui est aussi un groupe de qualité, indéniablement). Je terminerai par DJ Shadow (ndlr : de son vrai nom Joshua Paul Davis, DJ Shadow est à la fois musicien, producteur et DJ, et est reconnu comme une figure emblématique du mouvement abstract hip-hop) dont les influences trouvent leur place au sein de la musique de Slave’s Mask.
Kaarna : En tant qu’artiste, je considère comme essentiel de pouvoir se fixer constamment de nouveaux défis, et se confronter à d’autres opinions ou points de vue. Je n’ai jamais tellement apprécié le fait de devoir coller des étiquettes à chaque chose, et en ce qui me concerne, j’écoute des tas de trucs très différents et ce, depuis ma plus tendre enfance. J’adore le trip hop et les sonorités électroniques, mais pas seulement : j’apprécie aussi beaucoup les ambiances plus organiques et naturelles. Je ne me pose tout simplement aucune limite, que ce soit dans ma façon d’exprimer mes émotions ou dans mes goûts en matière d’art. Lorsque je suis en voiture, j’aime tout particulièrement mettre des sonorités douces et atmosphériques en fond ; je pense à des groupes tels que Massive Attack, We Fell to Earth, Flat Skyline, Various ou encore Peace Orchestra. Pour ce qui est de ta description du métalleux de base et de sa vision limitée concernant la musique ou l’art en général, elle est assez vraie (c’est souvent le cas, en effet), mais elle est également valable pour d’autres scènes. Et généralement, lorsque je tombe sur un « die-hard fan », j’évite tout simplement d’aborder le sujet de la musique. Mais heureusement, on trouve encore plein de gens, dans tous les styles musicaux, qui apprécient l’art et la musique en général, et qui n’ont pas pour ambition de rester cloisonnés dans un univers artistique aux contours trop délimités. En ce qui me concerne, je suis impliqué dans tout un tas de projets aussi bien inspirés par les mouvements néofolk ou industriel, que black metal (Tervahäät, Slave’s Mask, Otavan Veret, Circle of Dawn) – dont certains sont actuellement inactifs (Key, MAA, Somnivore)…
Votre second album, Soak Kaos, est sorti au printemps de l’année dernière… Comment expliquez-vous un tel délai (huit ans) entre ce dernier et son prédécesseur, Faustian Electronics & Bruise Poetry, qui avait été publié quelques années seulement après la création du groupe ?
SG.7 : Le fait est que lorsque nous avons décidé de donner vie à ce projet, nous avions déjà sous le coudes quelques structures sur lesquelles bosser. Après la sortie du premier album, Faustian Electronics…, nous nous sommes laissés submerger par nos vies respectives : entre nos activités au quotidien, nos différents groupes, sans parler du fait que nous n’habitions pas dans la même ville… Au final, tous ces éléments, mis bout à bout, eurent pour conséquence de grandement retarder la sortie de l’album.
Kaarna : Lorsque je travaille sur une œuvre artistique, il m’est tout simplement inconcevable de réfléchir en terme de délais. Elle est achevée quand elle doit l’être, point. A ce sujet, j’ai remarqué que certaines personnes, qui ne sont pas elles-mêmes artistes, ont de réelles difficultés à imaginer quelle somme de travail et de temps une telle entreprise peut représenter.
Je n’ai pas eu l’opportunité d’écouter Faustian Electronics & Bruise Poetry dans son intégralité, mais j’ai le sentiment que ce premier album a été davantage inspiré par la scène industrielle, en comparaison avec Soak Kaos qui sonne de façon plus sereine et subtile, voire peut-être même plus mature que son aîné… Quel regard portez-vous sur ces deux productions ?
SG.7 : Je considère la musique (et l’art, de façon générale) comme des images de leur temps. A l’époque du premier album, nous étions tous les deux beaucoup plus impliqués dans le mouvement EBM (ndlr : Electronic Body Music – genre musical mêlant les éléments sonores de la musique post-industrielle et du synthpunk) et tout ce qui s’y rattachait, de près ou de loin. Et pour le dernier album en revanche, nous avons puisé notre inspiration ailleurs. Mais, j’apprécie tout autant ces deux albums. Et si je devais résumer les choses, je dirais de Faustian Electronics… qu’il était davantage centré sur l’expérimentation de sonorités électroniques, tandis que sur le petit dernier (avec l’expérience des années), nous savions quelle direction prendre.
Soak est l’anagramme de Kaos, il s’agit même de son reflet parfait, de son jumeau métaphorique… Parallèlement à cela, Soak signifie quelque chose comme « tremper dans un liquide » ou « faire tremper », alors que le concept du Kaos – « chaos » – est très souvent associé à des images de « destruction par le feu » – dans ce contexte, Soak Kaos représenterait une espèce de « dialogue » entre deux éléments antagonistes : l’Eau et le Feu. Partant de ce postulat, pourrait-on dire de ce deuxième album qu’il aborde le concept universel de l’EQUILIBRE ? Cette idée que la moindre particule présente sur cette planète – et même au-delà, à l’échelle du cosmos – a besoin de son pendant pour exister, simplement exister…?
SG.7 : Le titre de l’album est l’idée de Kaarna, et encore aujourd’hui, je n’en connais toujours pas moi-même la réelle signification, ni l’origine ; c’est un mystère qu’il garde enfoui au fond de lui. Même si nous collaborons tous les deux, nous sommes, l’un et l’autre, des individus aux personnalités diamétralement opposées. Kaarna pourrait représenter la nature, et moi, la décadence de la ville. C’est en cela que ton interprétation du titre de l’album me semblerait cohérente. Pour ma part, je vois plutôt cela comme une étendue d’eau, calme et sereine, au milieu du vide tourbillonnant de chaque chose.
Kaarna : Chaque auditeur doit pouvoir percevoir l’association de ces deux termes d’une façon qui lui est propre et personnelle. Je n’essaierai donc pas de résoudre cette énigme et de donner à quiconque le sens que je souhaite y mettre. L’art perd de son pouvoir évocateur, lorsque l’on tente d’en analyser la portée avec de simples mots.
Dans l’univers textuel de Soak Kaos, on retrouve de très nombreuses références à l’Hindouisme (avec des termes tels que « Mantra », « Svastika », « Soleil »)… Est-ce une tradition spirituelle à laquelle vous vous intéressez particulièrement ?
SG.7 : Tout-à-fait. J’ai toujours trouvé les traditions spirituelles d’Orient très attirantes. Tout ce qui touche au symbolisme, à la poésie, à l’art, aux différentes pratiques. Bien évidemment, il y a beaucoup à apprendre de notre propre héritage, et c’est la raison pour laquelle, nous utilisons par exemple très souvent l’image du Svastika dans Slave’s Mask, puisque c’est un des symboles qui unit notre propre héritage spirituel à ceux d’origine orientale, et que l’on retrouve dans de nombreuses traditions.
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Pour justement continuer sur le sujet, l’artwork de l’album fait apparaître la photo d’un mandala au centre duquel figure un svastika lévogyre (qui tourne dans le sens inverse du soleil)… Quelle est l’origine de cette photo ? Au-delà de toute polémique (quant à l’utilisation d’un tel symbole) qui témoigne uniquement de l’ignorance et de l’hypocrisie de l’homme moderne, ainsi que de l’intolérance d’une société prétendant défendre les droits de celui-ci, j’aimerais que vous nous en disiez davantage quant à votre propre interprétation du svastika… A l’origine, le terme sanskrit « svastika » signifiait : « ce qui amène la chance, la bonne fortune ». Lorsqu’il tourne dans le sens des aiguilles d’une montre (comme Hitler – et bien avant lui – les prêtres védiques l’utilisaient), c’est un symbole solaire – lorsqu’il tourne dans l’autre sens, il s’agit plutôt d’un symbole lunaire et féminin… Pour quelle(s) raison(s) apparaît-il au sein de l’artwork de Soak Kaos ?
SG.7 : Le mandala auquel tu fais allusion figure en réalité sur une pièce de tissu ramenée du Nepal par Kaarna. Ou était-ce plutôt du Tibet (mon esprit me joue des tours au moment où je rédige ces quelques lignes – saloperie d’insomnie) ? L’image qui apparaît dans le livret est donc une photo de ce vêtement. En fait, nous n’avions même pas réellement fait le choix d’utiliser un symbole aussi puissant comme ligne directrice de l’album ; disons plutôt que c’est lui qui nous a choisis, aussi bien pour l’artwork que dans les textes. Pour ce qui concerne Soak Kaos, il est, la plupart du temps, associé au Soleil.
Kaarna : Il se trouve que je suis féru de Bouddhisme, de bön (ndlr : terme désignant à la fois une tradition religieuse tibétaine préexistant au bouddhisme, une religion syncrétique apparue au Tibet entre les Xe et XIe siècles – époque où le bouddhisme se propagea à partir de l’Inde pour devenir la foi dominante – et enfin, un vaste corpus de croyances populaires) et de vieilles traditions orientales. Et même si l’Hindouisme est véritablement passionnant, je dois admettre que certaines traditions bouddhistes revêtent une importance particulière à mes yeux. Cela dit, je suis peu enclin à te donner les raisons de la présence de certains symboles dans l’univers de Slave’s Mask, dans la mesure où chaque auditeur se doit d’en tirer ses propres conclusions.
Dans l’Hindouisme, on trouve une très ancienne secte dénommée Aghora, et qui pourrait être étiquetée comme appartenant à la tradition de la « Voie de la Main Gauche » (si tant est qu’une telle appellation ait du sens en Orient). Spirituellement proche du Shivaïsme et autorisant la pratique de rituels subversifs tels que la nécromancie ou des relations sexuelles interdites, l’objectif de cette tradition consiste à transformer l’énergie de l’obscurité en lumière, à passer de l’ignorance de la personnalité limitée et individuelle à la Luminescence Absolue… Le texte de Shadow Path Mantra, l’un des morceaux les plus planants et méditatifs de l’album fait-il référence à ces thématiques occultes ?
SG.7 : Tous les textes figurant sur Soak Kaos sont l’œuvre de Kaarna, et il tenait absolument à chanter seul sur cette chanson. Il est donc évident qu’elle revêt une signification particulière à ses yeux ; je ne suis donc pas la bonne personne pour répondre à cette question. Même si nous travaillons conjointement, il est parfois préférable que chacun conserve ses zones d’ombre. Cela dit, à titre personnel, je trouve la voie de l’Aghora très séduisante. Je viens d’ailleurs tout juste de commencer à lire des choses à son sujet ; mes connaissances sont donc encore assez limitées pour l’instant.
Kaarna : Une nouvelle fois, ma façon d’interpréter les textes de ce morceau n’aurait certainement rien à voir avec celle des auditeurs – et d’ailleurs, j’ai même délibérément refusé d’en donner les clés à SG.7. Chacun peut ainsi interpréter les paroles à sa guise et se les approprier. Comme je l’ai dit précédemment, l’Hindouisme est une tradition que je trouve fascinante ; pour autant, je ne m’en inspire pas dans le cadre de mes pratiques religieuses.
« But without Aristocracy of Wisdom and Magick they will sink silently and unnoticed… »… Cette phrase a été utilisée pour illustrer le dos du dernier tee shirt de Slave’s Mask. Quelle signification cachent ces mots ?
SG.7 : Il s’agit en réalité de l’autre thématique principale de Soak Kaos : le mythe de l’Atlantide. Cette phrase en particulier est issue des paroles d’un des morceaux de l’album et représente définitivement, pour moi, le déclin et la chute du monde moderne.
Dans l’artwork de l’album, on retrouve des photos de chacun de vous (Kaarna et SG.7), mais vos visages apparaissent dissimulés derrière des masques de tradition typiquement vénitienne… Quelle est la symbolique d’une telle démarche ?
SG.7 : Là encore, c’est quelque chose que nous n’avions pas décidé de faire, à proprement parler. L’idée a juste germé d’elle-même, au fur et à mesure de l’avancement de Soak Kaos. Et bien évidemment, Venise est une ville qui sera très bientôt engloutie (ndlr : « soak » dans le texte original) dans son tombeau liquide.
SG.7, j’espère ne pas me tromper, mais je crois savoir que tu travailles en tant que graphiste dans une agence publicitaire. Cela signifie-t-il que c’est TOI qui es responsable du layout et du design du digipack ?
SG.7 : Comme je l’ai dit précédemment, nous travaillons tous les deux sur chacun des aspects de Slave’s Mask. Les photographies de la pochette et de l’arrière de couverture (et oui, ce sont de vrais clichés, et non pas des images réalisées à l’ordinateur) ont été prises par le très talentueux Paul Takahashi et celle où le groupe apparaît en studio est l’œuvre de Kari Jokinen. Nous avons réalisé tout le reste tous les deux.
Tu es peut-être davantage connu – au moins en ce qui concerne nos lecteurs – pour ton implication en tant que guitariste live au sein de Baptism, mais aussi et surtout dans Horna où tu occupes le poste de vocaliste depuis plus de six années maintenant… Que représente Slave’s Mask à tes yeux et que t’apporte ce projet, en comparaison des autres ?
SG.7 : Différentes façons de travailler. Pendant des années, je me suis contenté de jouer de la guitare (et occasionnellement du piano). Les sonorités électroniques (avec les logiciels et le matériel informatique) m’ont permis d’accéder à un tout nouvel univers. Aujourd’hui, j’ai à nouveau tellement à apprendre, d’autant que ces nouvelles combinaisons m’ouvriront probablement encore d’autres portes.
Alors que Faustian Electronics & Bruise Poetry avait été publié par l’intermédiaire d’Ahdistuksen Aihio Productions – l’un des labels de métal extrême les plus intègres et fiables en Finlande – Soak Kaos est sorti via Osasto-A Records, une structure dont la palette d’artistes semble un peu plus large – à première vue, en tout cas… Cela a-t-il à voir avec une possible volonté de votre part de voir ce deuxième album être distribué au-delà des sphères de la scène (black) metal ?
SG.7 : Osasto-A m’appartient, en partie ; par son biais, nous ne produisons plus que la musique de Turmion Kätilöt (dans lequel je tiens également le micro) et celle de Slave’s Mask – et cela ne changera pas. Nous n’avions aucune raison de changer de label en vérité ; j’ai seulement souhaité faire les choses par moi-même.
J’ai lu quelque part que vous étiez en train de travailler sur de nouveaux titres… Pouvez-vous nous en dire davantage quant à l’évolution du son de Slave’s Mask dans le futur ? A quoi devons-nous nous attendre ? Avez-vous réfléchi aux concepts que vous mettrez en avant cette fois ?
SG.7 : Je n’en ai aucune idée encore. Un morceau complet est quasiment terminé, à l’exception de la batterie. Il a été intégralement composé à l’aide d’un clavier analogique et d’une boîte à rythme de marque Roland. Il est donc probable que nous expérimentions encore un peu plus cette fois. Nous verrons bien où tout cela nous mènera.
Pour terminer et si tu me le permets SG.7, j’aurais une question concernant l’actualité d’Horna…Vous avez récemment sorti un split en compagnie d’Acherontas : Atavistic Resurgence. Une production uniquement composée de morceaux enregistrés pour l’occasion… Avant de mettre ce projet sur pied, vous êtes-vous concertés avec Acherontas V.Priest quant aux thèmes et concepts que chacun des groupes allait explorer ? La partie Horna comporte deux morceaux : Ikuiseen Mustaan Uneen et Incipit. Comment traduirais-tu le titre de la première pièce ? Est-ce toi qui es l’auteur de ces deux textes ? Quelles thématiques abordent-ils ?
SG.7 : Je ne peux pas vraiment te dire s’il y a eu des discussions avec V.Priest. Il y en a probablement eu entre lui et Shatraug, mais si je me souviens bien, nous avons été contactés initialement par World Terror Committee, pour la réalisation de ce split. Ikuiseen Mustaan Uneen signifie « To Eternal Black Sleep » ; Shatraug a écrit les textes de ces deux morceaux, comme il le fait la plupart du temps, dans le cadre d’Horna. Je vais une nouvelle fois te décevoir, car je ne pourrais donner que ma propre interprétation de ces paroles, et elle ne serait peut-être pas fidèle à la vision qu’en a Shatraug.
Nous arrivons au bout de cet entretien. Je vous remercie pour le temps que vous y avez tous les deux accordé… Ce fut un honneur… Je vous laisse conclure à votre guise…
SG.7 : Merci. Nous allons bien voir s’il nous faudra à nouveau huit années pour donner vie au prochain album de Slave’s Mask. Je salue le Soleil !
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Page Facebook du groupe Slave’s Mask.
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