Introduction

Les Arts Sombres (alias la Sorcellerie Sombre ou Sénestre) comprennent : (1) Les compétences de base en sorcellerie traditionnelle pratique, acquises par l’expérience, par ceux qui suivent la Voie Septuple ; et (2) une série supplémentaire de techniques et/ou de compétences pour les aspirants Rounwytha. Ces compétences supplémentaires (avancées) sont l’Empathie Sombre, l’utilisation ou la création de nexions pour accéder à l’a-causal et la pensée a-causale (il convient de noter que « sorcellerie » est synonyme de « magie »).

Les Arts Sombres de la Voie Sénestre permettent au pratiquant de :

(1) Prendre une part active, contrôler et concourir à sa propre évolution, c’est-à-dire développer ses compétences latentes pour évoluer consciemment et devenir le ferment de la nouvelle espèce humaine ; puis réaliser cette évolution.

(2) Découvrir certains êtres de l’univers a-causal et donc comprendre l’a-causal lui-même.

(3) Utiliser la sorcellerie éonique.

Les Arts Sombres Avancés peuvent, entre autres, offrir également au Rounwytha préparé et compétent- à l’Adepte Sénestre -, la possibilité de perdurer au-delà de sa propre mort causale, dans le continuum a-causal, en tant que nouvelle espèce d’être a-causal immortel.

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Sorcellerie Pratique

L’expression « sorcellerie pratique » réfère à la sorcellerie externe, interne et éonique. Ces compétences sont définies dans des textes tels que Naos pour ce qui est de la sorcellerie externe et interne, et dans des ouvrages comme le Grimoire de Baphomet pour ce qui est de la sorcellerie éonique. L’essence ésotérique sous-jacente à la pratique de la sorcellerie éonique est expliquée dans les écrits traitant des mythes des Dieux Sombres et des travaux tels que The Meaning of The Nine Angles, partie 1 et 2.

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Développer une Empathie A-causale

Ainsi que mentionné dans d’autres manuscrits de l’ONA :

« L’empathie a-causale est essentiellement la sensibilité et l’accès aux énergies a-causales, ces énergies étant manifestées dans les êtres vivants, dans la Nature, et/ou manifestées dans l’univers causal soit par des êtres de l’univers a-causal, soit sous une forme brute (autrement dit, l’énergie a-causale essaie de trouver une forme causale à habiter) ».

Afin de développer l’empathie sombre, on utilise les techniques suivantes :

(1) Le Rite d’Adepte Interne.

Ce rite simple, décrit dans Naos: A Practical Guide to Becoming an Adept, est le moyen principal et le plus efficace pour développer l’empathie sombre et permettre aux aspirants Rounwytha, par sa rigueur, sa simplicité et l’isolement qu’il implique, de s’harmoniser avec l’essence de l’a-causal, au-delà des formes causales. Vivre pendant une période d’au moins trois mois, de la manière prescrite et dans l’isolement d’un lieu éloigné de toute habitation humaine et de tout contact humain, est la façon dont les Adeptes Sénestres ont, depuis des siècles, commencé à développer leur empathie Sombre et obtenu la majorité des compétences ésotériques, c’est-à-dire la faculté d’ouvrir des nexions vers l’a-causal.

Sous sa forme standard, cette méthode dure seulement une saison alchimique particulière (de l’équinoxe de printemps au solstice d’été pour les régions du nord), cette saison alchimique constituant la durée absolument minimum de temps causal requise pour permettre à l’aspirant d’obtenir les compétences basiques nécessaires.

La forme plus avancée dure plus longtemps et s’étale sur plusieurs saisons (du solstice d’hiver au solstice d’été pour les régions du nord) ; elle est cependant ardue et pour cette raison, hautement sélective ; elle est également plus efficace pour développer des compétences bien plus profitables et s’avère être la véritable essence d’une Rounwytha.

(2) L’exploration des sentiers Sénestres de l’Arbre de Wyrd Septuple.

Ces explorations personnelles – comme expliqué dans Naos : Un Guide Pratique pour Devenir un Adepte – permettent à l’aspirant Rounwytha d’entamer le processus d’objectivation des formes causales et de développer les compétences nécessaires pour discerner, se sensibiliser et être capable de déterminer, parmi les différentes énergies ésotériques cohabitant, si des énergies sont personnelles (appartiennent à la psyché de l’individu et sont limitées à la durée d’une vie ou à une période de cette vie), archétypales (partagées par différents individus sur de longues périodes de temps causal, souvent au-delà de la durée d’une vie individuelle), ou bien a-causales (au-delà des deux types décrits précédemment).

Il est recommandé d’entreprendre ces explorations avant le Rite de l’Adepte Interne. Ce qui distingue, au cours de ces explorations, l’aspirant Rounwytha de l’aspirant Adepte est que le premier trouvera non seulement facile et naturel de différencier les différents types d’énergies ésotériques, mais il sera également capable d’aller au-delà des formes (telles que décrites dans le contexte de telles explorations et désignées par divers termes dans des ouvrages comme Naos), jusqu’à l’essence a-causale, c’est-à-dire quelque chose qui n’est pas décrit en détail dans de tels écrits.

 (3) Il a été déterminé, par l’expérience, que l’entraînement préliminaire offert par la pratique de la Voie Septuple – comme décrit dans Naos -, de Néophyte jusqu’au Rite d’Adepte Externe, est un moyen efficace pour s’assurer le succès dans l’acquisition et le développement des compétences d’empathie a-causales que le Rite d’Adepte Interne peut éveiller au sein d’un individu.

Ainsi, cet entraînement préliminaire offert par la pratique de la Voie Septuple, de Néophyte au Rite d’Adepte Externe, bien que n’étant pas strictement nécessaire, est fortement recommandé, particulièrement pour l’aspirant Rounwytha si celui-ci n’a pas naturellement de compétence empathique.

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Développer la Pensée A-causale

Ainsi que décrit dans un autre manuscrit de l’ONA :

« La pensée a-causale est essentiellement l’appréhension de l’énergie causale et de l’énergie a-causale pour ce que ces « choses » sont, c’est-à-dire au-delà des abstractions causales et au-delà de tout symbole et symbolisme causals, en ce incluant le langage, les expressions et termes qui en font partie ».

Le moyen principal et le plus efficace pour acquérir et développer cette compétence – l’Art Sombre – de pensée a-causale est le Jeu Stellaire, tel que décrit dans Naos.

Il est recommandé que l’individu débute avec la version simple du jeu, qui n’est composée que de 27 pièces, avant de construire et commencer à jouer à la forme avancée, décrite dans Naos. Bien que les bases de la pensée a-causale puissent être développées par une utilisation régulière de la version simple, c’est dans sa forme avancée que le jeu développe réellement l’Art Sombre de la pensée a-causale.

En de nombreux aspects, la pensée a-causale peut être considérée comme une empathie a-causale développée et vive, même si par essence elle est une compétence nouvelle, distincte et évoluée dont la genèse est l’empathie a-causale.

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Utiliser des Nexions pour accéder à l’a-causal

Ainsi que décrit dans un autre manuscrit de l’ONA :

« Une nexion est une connexion spécifique, une intersection du causal et de l’a-causal ; les nexions peuvent être considérées, exotériquement, comme des sortes de portes ou de tunnels, des ouvertures vers l’a-causal ; de ces nexions peut émerger un flux d’énergie a-causal, depuis le continuum acausal vers l’espace-temps causal (et elles peuvent donc également permettre le passage des entités de l’a-causal) ; les nexions permettent aussi de voyager dans l’univers a-causal lui-même ; ainsi que la manifestation consciente et volontaire d’un flux d’énergie a-causale (par la Sorcellerie Sombre). »

Fondamentalement, il y a trois types de nexions. Le premier type correspond aux nexions physiques. Le second correspond à la nexion que constitue un être vivant causal, comme nous-mêmes. Le dernier type est la nexion créée par un moyen magique, c’est-à-dire la création d’une forme magique dans laquelle l’énergie peut se manifester, ou être « dirigée » par un adepte sénestre.

Lorsqu’un certain niveau de compétence dans la pensée et l’empathie a-causales est obtenu, le Rounwytha peut effectuer des rites pour ouvrir ou créer des nexions vers le continuum a-causal et ainsi accéder à l’énergie a-causale, ou manifester, amener dans le causal, certaines entités sombres, certains êtres de l’a-causal, pour réaliser un désir ou un but particulier.

L’un des rites les plus « simples » pour cela est le Rite des Neuf Angles, dans sa forme Naturelle ou Chtonienne.

Un rite bien plus efficace et plus puissant, pour ouvrir une nexion vers le continuum a-causal est la Cérémonie du Rappel, avec sa conclusion sacrificielle, comme décrite par exemple dans le Grimoire de Baphomet, la Déesse Sombre.

D’autres rituels et techniques sont expliqués dans le Grimoire de Baphomet.

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Vers le Continuum A-causal

Un Rounwytha saura lorsque le moment de partir dans l’a-causal est arrivé. Une préparation consciencieuse pour le voyage à venir, lequel se situe au-delà de la mort, sera entreprise à la fin de la saison alchimique appropriée – durant laquelle les continuums du causal et de l’a-causale seront correctement alignés pour permettre un accès à l’a-causal. Le moment propice implique que la Lune occulte Dabih, ou en soit très proche, et que Jupiter et Saturne soient tous deux proches de la Lune, celle-ci étant presque dans sa phase noire ; l’heure causale se situe avant l’aube.

Les préparations commenceront au début de la saison alchimique choisie.

Le Rite lui-même, décrit dans le Grimoire de Baphomet, requiert de nombreuses offrandes, qui seront choisies suivant la méthode traditionnelle, et conduites puis enfermées dans le lieu choisi pour ce qui constitue le plus sinistre et le plus joyeux de tous les rites.

Anton Long. Ordre des Neuf Angles.

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Note sur le terme de Rounwytha :

Ce terme est utilisé pour décrire un individu, homme ou femme, possédant une grande compétence dans la pensée et l’empathie a-causales. Ce terme était traditionnellement utilisé pour désigner ceux, principalement des femmes, qui étaient naturellement dotés d’empathie ésotérique, avant même que ces compétences ne soient rationnellement et ésotériquement comprises et donc avant qu’elles puissent être expliquées et développées par les méthodes sénestres. Ce terme, suivant la tradition orale, s’appliquait aux sorcières rurales de la vieille tradition (mais pas nécessairement sénestre) qui vivaient dans une certaine région d’Angleterre.

Le terme Rounwytha est à présent généralement utilisé pour décrire un sorcier ou une sorcière de notre Tradition Sénestre qui a développé des compétences – ou bien qui possède naturellement ce don – dans l’empathie et la pensée a-causales.

Ainsi, alors que tout Rounwytha de notre Voie est par nature et par entraînement un Adepte sénestre, tous les adeptes ne sont pas des Rounwythas, chaque Adepte n’obtenant pas une telle compétence pratique dans les domaines de la pensée et de l’empathie a-causales, car tout le monde ne possède pas les capacités nécessaires pour développer (naturellement ou par l’entraînement) de telles compétences. Presque tous les Rounwytha, passés ou présents, ont développé leurs compétences en entreprenant la forme avancée du Rite d’Adepte Interne.

Étant donné le talent, les compétences et les capacités naturelles de la majorité des Rounwytha, il ne leur est pas toujours nécessaire – il n’est pas requis – de suivre assidûment l’entraînement de la Voie Septuple, depuis Néophyte jusqu’au Rite d’Adepte Externe, tel que décrit dans Naos, lequel entraînement est fait pour permettre à tout individu de devenir un Adepte Sénestre.

The Dark Arts of The Sinister Way, traduction française par Melmothia, 2015.