Le texte qui suit est la traduction par Philalèthe d’un article de Christopher Partridge. Ce passage est extrait d’un article paru dans la revue Religion en 2004 intitulé « Alien Demonology : the Christian Roots of the malevolent extraterrestrial in UFO religions and abductions spiritualities ». L’auteur est chercheur au département de théologie et d’études religieuses à Chester en Angleterre.
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L’histoire de la personnification du mal sous forme de démons, diables, esprits et entités malignes peut être retracée à travers l’histoire de la pensée religieuse. Bien que le terme « démon » ait acquis une connotation négative, le mot grec classique daimon (esprit) d’où il dérive à travers le latin médiéval était utilisé pour n’importe quel esprit bénéfique ou maléfique (agathos daimon), héros déifié, semi-dieu ou esprit des ancêtres qui intercède entre le royaume transcendant et le royaume temporel. Au fil du temps, ces démons ont progressivement été regardé comme maléfiques. Durant la période greco-romaine tardive, le terme daimona était appliqué spécifiquement pour les mauvais esprits, dont le travail principal était de frustrer, maltraiter et tenter les humains vers le péché. En effet, la systématisation stoïcienne de la démonologie platonicienne, qui interprète daimona comme existant entre les dieux et l’humanité, est reflétée dans I Enoch 15 et II Enoch 29:5 où les anges déchus sont décris comme planant dans l’air inférieur. Ce fut cette interprétation du terme daimona qui fut adoptée dans la Septante, le Nouveau Testament et par l’Eglise primitive.
Bien que des références aux démons puissent être trouvées dans la Bible des Hébreux – Par exemple Aza’el (Lev 16:8-10), Lîlîth (Isa 34:14), les shedîm, à qui les peuples sacrifiaient leurs fils et leurs filles (Ps 106:37), et, bien sûr, la figure de Satan (1 Chron 21 ; Job 1, 2 ; Zech 3:1) – et bien que quelques caractéristiques du dualisme bien / mal soient présentes dans le Zoroastrisme Iranien, ce n’est pas avant le second et le premier siècle av. J.-C., pendant la période apocalyptique, qu’une démonologie sophistiquée commence à émerger dans la théologie juive. À mesure des développements de cette démonologie apocalyptique juive, les démons ont été de plus en plus considérés comme interférant avec les humains, les entraînants dans le péché et ainsi brisant leur relation à Dieu. Daimonia était alors pensé comme décevant les humains par de fausses révélations, pervertissant la véritable Révélation Divine et semant la confusion. Plus significatif, la notion d’un concept unitaire du mal émerge. Il y eut un « mouvement de pensée depuis l’explication du mal en termes d’esprits, nombreux et capricieux, et opérant au hasard, vers une explication en termes de hiérarchie ou d’un corps unifie du mal [qui] apparaît dans le climat du Nouveau Testament » (Ling, 1961, p9). Jeffrey Burton Russell a même prétendu que Satan est « l’aspect mauvais, destructeur de Yahweh soustrait de Lui et doté d’un pouvoir spirituel différent » (Russell, 1977 p183). Les auteurs apocalyptiques développent l’idée d’un Diable comme « une créature spirituelle personnifiant l’origine et l’essence du mal », et comme le leader d’une hiérarchie démoniaque « d’Anges Gardiens » (Russell, 1977, p188). Selon Russell, Satan en tant que fils de Dieu tire son origine dans la religion de Canaan :
En Canaan ces « fils » sont des dieux, des manifestations du Principe Divin. Clairement, l’idée originale dans la religion juive étain que Yahweh était entouré d’un panthéon comparable à celui de Zeus ou Odin. L’idée d’un panthéon était déplaisante pour [les partisans d’un] strict monothéisme, et les banim (bene ha’elohim) devinrent des figures ténébreuses. Ainsi ils retinrent une fonction importante en séparant l’aspect maléfique (de la nature divine) du bien. (Russell, 1977, p184).
Kirsten Nielsen explique la relation entre Dieu et Satan plus littéralement en termes de père et fils :
Au départ le père et le fils sont ensemble, mais à un certain moment leurs chemins se séparent. Satan, dans le Livre de Job, [est] le fils de Dieu qui a pour un temps rôdé sur la terre. Il vivait parmi les autres fils de Dieu, proche de son père. Rien n’indique qu’il fut démis de sa position âpre avoir tenté Job, pas plus qu’il n’y eut une révolte envers son père ou une chute depuis les cieux vers la terre. (Nielsen, 1998, p156).
D’un intérêt particulier pour les auteurs apocalyptiques postérieurs est Gen 6:1-4 qui décrit les bene’elohîm descendant sur la terre et ayant des relations sexuelles avec les femmes des hommes, et dont la progéniture est une race de géants appelés nephilîm :
Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur fut nées, les fils de Dieu [1] virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. Alors l’Éternel dit : « Mon Esprit ne demeurera pas toujours avec l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de 120 ans ». Les Géants [2] étaient sur la Terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants : ce sont ces héros, qui furent fameux dans l’antiquité. L’éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour vers le mal.
En retraçant cette histoire à travers la mythologie Canéenne, Claus Westermann écrit qu’elle appartient à un cycle distinct d’histoires relativement communes qui traitent de relations sexuelles des déités et des hommes (Westermann, 1994, p369). Bien qu’il y ait des débats autour de la signification du terme « fils des dieux » dans Gen 6, la plus ancienne et la plus courante interprétation est : les Anges. À cause de la connotation particulière de ce mot, Gordon Wenham lui préfère le terme moins ambigu « esprit », reconnaissant que ces « fils des dieux » pouvaient être bienveillants comme malveillants (Wenham, 1987, p140). Moins convaincantes sont les opinions telles que celles d’Umberto Cassuto, qui insiste sur le fait que ce terme devrait être interprété comme « anges d’un type dégradé » (Westermann, 1994, p372). Cette compréhension reflète simplement les interprétations chrétiennes post-apocalyptiques. Justin Martyr, par exemple, est très clair sur le fait qu’ils étaient en réalité des « Anges déchus » et que les démons sont le résultat de cette union contre nature avec des femmes humaines (voir Kelly, 1977, p167). Martin Luther réitère la croyance des premiers Chrétiens, a savoir que les « fils des dieux » sont des Anges déchus et les nephilîm des démons (Luther, 1955, p10-12). Ces points de vue sont clairement influencés par les spéculations apocalyptiques.
L’un des récits apocalyptiques primitifs les plus influents à propos de la chute des bene’elohim et de leur progéniture les nephilîm apparaît dans 1 Enoch. Alors que dans la Genèse, il n’est pas clair que ces êtres sont particulièrement mauvais, ils révèlent leur nature maléfique dans la littérature apocalyptique par leur désir des femmes humaines. Se référant à eux en tant qu’Anges Gardiens, 1 Enoch identifie également leur chef, Semiaz (1 En 6:3) :
La décision prit la forme d’une conspiration, par laquelle s’établit une obligation mutuelle sous la direction de Semiaz. Leur chef était parfaitement conscient que leur plan était en contradiction avec la Volonté Divine. C’est pourquoi il voulut qu’ils prennent un engagement mutuel, de sorte qu’aucun ne puisse abandonner le plan, et [éviter que] « Moi seul devienne responsable pour ce grand péché ». Alors les 200 Anges prêtèrent serment de responsabilité, et descendirent au sommet du Mont Hermon, divises en unités de 10, chacune avec son chef, comme s’ils s’étaient embarqués dans une campagne de guerre.
Il nous est dit que, ayant eu des relations sexuelles avec les femmes des hommes, les « Anges » leur enseignèrent les charmes magiques et les incantations – un point qui n’est pas passé inaperçu dans l’histoire du christianisme qui chercha à construire une démonologie des sorciers. La progéniture des nephilîm, qui étaient une race de géants, mangea toute la nourriture engrangée par les hommes, les laissant mourir de faim, et finalement se tourner vers le cannibalisme. De plus, Azazel, un des Gardiens, qui fut plus tard identifié à Satan (voir Russell, 1977, p206), enseigna aux hommes la fabrication des armes de guerre et les initia a la bijouterie, aux gemmes précieuses et aux teintures, ce qui conduisit les hommes a la cupidité, la violence et la vanité. En fin de compte, Dieu répondit en envoyant les 4 Archanges (Michael, Uriel, Raphael et Gabriel) pour terrasser les géants, bien que leur influence néfaste resta pour : « affliger, oppresser, détruire, attaquer, mener des batailles et œuvrer a la destruction sur la terre » (1 En 15:1). Raphael se voit aussi charge de lier Azazel et le renvoyer dans les ténèbres extérieures, où il doit rester jusqu’au jour du jugement, pour être finalement « jeté dans le feu » (1 En 10:5-7).
C’est également dans les écrits apocalyptiques que nous voyons l’orgueil attribué au Diable. Enoch applique à Satan la chanson satirique d’Isaiah à propos du Roi de Babylone – la « brillante étoile du matin » maintenant « tombée du ciel » (Isa 14:12-15), qui a été rejeté à cause du péché d’orgueil (acquérant alors le nom Lucifer, signifiant le porteur de lumière, nom utilisé également pour désigner l’étoile du matin). La distance entre Dieu et le Diable s’agrandit progressivement dans la littérature apocalyptique. Satan n’est plus l’agent de Dieu dans le monde, accusant et tourmentant les humains avec la permission divine. Les développements apocalyptiques vont dans le sens d’un dualisme dans lequel Dieu est totalement dissocié du mal, qui est maintenant l’œuvre exclusive du Diable. « Le Seigneur est intimement associé à l’éthique du bien, et le Diable a l’éthique du mal. Le Diable est la personnification du péché, et il commande par ses mains droite et gauche aux esprits du courroux, de haine et du mensonge. Il est le Seigneur de la fornication, de la guerre, des carnages ou effusion de sang, de l’exil, de la mort, de la panique et de la destruction. Il induit l’humanité en erreur. Il règne sur les âmes des méchants » (Russell, 1977, p209-211).
Alors que plus tard dans la pensée juive, par exemple dans les commentaires de Joshua Trachtenberg, le Diable « ne joue pas un rôle prééminent en tant que personnalité distincte », étant « un peu plus qu’une allégorie, dont la morale est la prévalence du péché » (Trachenberg, 1943, p19), dans le Christianisme son rôle est bien plus grand. Les écrits apocalyptiques fournissent les matériaux de base pour la construction d’une démonologie complexe. Tous les thèmes clés, depuis le péché de chair des bene’elohîm jusqu’à l’orgueil de Lucifer, depuis l’emprisonnement des démons sous la terre dans un puits (ou dans « l’atmosphère inférieure ») jusqu’à leurs continuelles interférences avec les hommes dans le but de les éloigner de Dieu et, finalement, de les faire déchoir « à la fin du monde lorsque le Messie viendra » (Russell, 1977, p207), [tous ces thèmes] sont soigneusement développés dans la démonologie apocalyptique.
Par ailleurs, la démonologie apocalyptique est responsable de l’évolution depuis l’idée de la responsabilité humaine vis-à-vis du péché vers la responsabilité d’une source extérieure du péché autre que Dieu. La pensée apocalyptique juive fournit une explication du mal humain qui ne requiert pas l’idée de Dieu comme origine, et aussi, qui ne nécessite pas l’explication de tous les maux qui frappent les hommes comme la conséquence du péché. Ceci devient un thème central dans la démonologie chrétienne. Comme le montre l’histoire de l’Antechrist de Bernard McGinn, bien qu’il y ait une polarité interne / externe à travers l’histoire chrétienne, plus d’attention est donnée à la notion d’ennemi extérieur (McGinn, 1994, p4). Effectivement, bien que de nombreux penseurs chrétiens, certainement dans la période moderne, aient eu tendance à se concentrer sur la nature intérieure du mal, la fascination de l’homme pour une source objective du mal persiste encore. L’idée centrale de la théologie des premiers chrétiens et de la période médiévale est la croyance que, même si chacun est responsable de ses propres péchés, l’homme est continuellement sujet aux insinuations et à la corruption des démons personnels, ceux-ci opérant en tant qu’agents de Satan. Ce point de vue est, encore une fois, clair dans la théologie de Justin, pour qui les démons et les diables sont considérés comme « grouillant de toute part [obsédant] le corps et l’esprit des hommes, les infectant de vice et de corruption ». Tout comme les Pères du Desert, dont l’influence continua à travers tout le Moyen-Age, et qui croyaient que des hordes de démons peuplaient le monde, saisissant toutes les opportunités à la fois pour obséder les êtres humains (pour les attaquer et les influencer depuis l’extérieur) et pour posséder quelques individus infortunés (comme l’exprime Augustin, pour « habiter leurs corps » et les saisir de l’intérieur). D’après la Vie d’Anthoine d’Athanasius, Antoine, croyant que le désert était peuplé de démons [3], s’y rendit « pour livrer bataille aux forces du mal » (Russell, 1981, pp172-177). Seul dans le désert, il fut « attaqué par les démons, qui essayèrent plusieurs ruses pour le détourner de la vie sainte » (Hall, 1991, p174). Cependant, encore une fois, alors que toutes les manières de nuire aux hommes et aux bêtes, de même que les catastrophes naturelles, étaient considérées comme le résultat de l’activité démoniaque, le but ultime du démon était la corruption de l’esprit, la tentation et la rupture de la relation de l’homme avec Dieu. La tentation est, comme l’exprime un théologien, « l’invasion du pouvoir de Satan dans le monde de la création, la séduction conduisant à l’égarement » (Bonhoeffer, 1955, p24).
La vision apocalyptique des premiers chrétiens, façonnée par celle des juifs, a déterminé la nature de la démonologie en occident, la distinguant fondamentalement de celle des religions païennes. L’idée que « Satan personnifie la vérité ultime derrière la profusion des images démoniaques dans la pensée populaire » (Ling, 1961, p12) est de ce point de vue particulièrement significatif. Cette vision a également conduit à l’incorporation du folklore populaire dans une démonologie systématique. Par exemple, Karen Luise Jolly note dans ses études sur la religion populaire des 10e et 12e siècles en Angleterre que des « créatures amorales comme les elfes ont été progressivement « diabolisées » pour intégrer le paradigme Bien / Mal de l’univers moral chrétien. Leur invisibilité, leurs attaques malicieuses, et la nécessité de les « charmer [4] » pour les faire disparaître ont pris aux yeux des chrétiens une nouvelle signification, de sorte que les elfes ont commencé a ressembler aux anges déchus qui cherchent a infliger un mal intérieur et extérieur aux hommes et a leurs œuvres, et aux démons pour les rituels d’exorcisme chrétiens » (Jolly, 1996, p136). Les événements individuels et les dérangements dans le cours de l’histoire sont d’une part considères comme des particularités de l’activité démoniaque, et d’autre part sont projeté dans l’éternité, étant fondamentalement lies aux principautés cosmiques et aux puissances sataniques opposées a l’Ultime Plan Salutaire de Dieu.
Alors que la démonologie évoluait à travers le Moyen-Âge, tel qu’il apparaît clairement dans le manuel des Inquisiteurs d’Heinrich Kramer en 1487, le Malleus Maleficarum [5], elle s’est concentrée de plus en plus sur les obsessions, les possessions et les alliances des démons avec les hommes. Tout comme la source du mal, comme le commente Jean de La Fontaine, « Satan et ses démons étaient censés avoir des alliés humains. L’un des moyens par lesquels on pensait que les démons, ou le Diable s’associaient aux êtres humains était de leur conférer des pouvoirs extrahumains pour accomplir des choses au-delà des capacités des hommes. De par le Moyen-Âge, des magiciens expérimentés ont été soupçonnés d’invoquer et d’utiliser des démons par leur magie dans le but d’échanger leur âme contre des pouvoirs magiques par des pactes faustiens. » Alors que la sorcellerie n’est en aucune manière limitée à l’occident, ce n’est qu’au Moyen-Âge que, ainsi que le relate Keith Thomas, « un nouvel élément était ajouté au concept européen de sorcellerie pour la distinguer des croyances des autres peuples primitifs. C’était l’idée que la sorcière devait ses pouvoirs à un pacte délibéré conclu avec le Diable » (Thomas, 1973, p521).
Dans la période moderne, la croyance aux démons a significativement reculé sous l’impulsion du rationalisme et de l’empirisme, mais n’a pas disparu. Même si les démons ne semblent plus crédibles pour beaucoup, en particulier du fait que leurs œuvres aient pu être expliquées assez facilement par la science moderne et la médecine, la croyance en Satan s’est perpétuée.
Assez remarquables dans l’occident moderne sont les séries de « paniques sataniques » (Victor, 1993, Richardson et al., 1991). Manifestement basés sur la démonologie chrétienne traditionnelle, plusieurs courants d’idées « conspirationnistes » ont convergé au début des années 1980. Le résultat fut, d’une part, des déclarations pittoresques à propos d’activités sataniques et, d’autre part, un mouvement populaire qui porte plus qu’un semblant de ressemblance pour la folie des sorcières de l’époque prémoderne. Il est clamé que :
Il existe une organisation secrète, un réseau de criminels qui adorent Satan et sont engagés dans le business de la pornographie, de la prostitution forcée et du trafic de drogues. Ces criminels sont également impliqués dans le viol et la torture d’enfants dans le but de leur laver le cerveau afin qu’ils deviennent eux aussi des adorateurs de Satan. Dans leurs rituels d’adoration, ces criminels tuent et sacrifient des enfants, et parfois des adultes, et s’adonnent au cannibalisme avec leurs cadavres. Ils kidnappent des enfants pour les sacrifices rituels et commettent des meurtres au hasard. Ils tentent activement de recruter dans leurs groupes secrets, des membres qui pratiquent les arts occultes (Victor, 1993, pp3-4).
Que beaucoup de ces thèmes réapparaissent virtuellement inchangés dans les récits d’abductions [6] et la démonologie extraterrestre est significative. En considérant les démonologies à l’intérieur de certaines sections de la communauté chrétienne, les visions anticléricales qui ont inspiré les « paniques sataniques » modernes, le « supernaturalisme » de la culture populaire comme la mode satanique dans la musique heavy metal ou, comme nous le verrons, la diabolisation des extraterrestres, il est clair que toutes ces idées dérivent d’un pool commun de mythes et d’idées qui peut être retracé à travers les périodes de la folie sorcière et du Moyen-Age, jusqu’à la pensée primitive chrétienne et, finalement, à la vision apocalyptique juive.
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Christopher Partridge. Traduction française par Philalèthe, 2005.
[1] La Bible traduit bene elohim par fils de Dieu bien que elohim soit un pluriel (NDT).
[2] Nephilîm (NDT).
[3] Le désert (ou les lieux déserts) était communément considéré comme peuplé de démons. Le désert est la demeure d’Aza’el (Lev 16:18) et, bien sûr, est le lieu ou Jésus a été conduit par l’Esprit-Saint pour être tenté par le Diable (Matt 4:1).
[4] Au sens magique du terme (NDT)
[5] Le Marteau des Sorcières de Heinrich Kramer et James Sprenger, dont la source d’inspiration est la démonologie du théologien Dominicain Johannes Nider (NDT)
[6] Expression consacrée pour désigner l’enlèvement par des extraterrestres (NDT).